Les immeubles de la tête du Pont de Sèvres ont été brutalement plongés dans le noir. Pendant la nuit de dimanche à lundi, l’électricité a été coupée et elle n’était toujours pas rétablie en fin d’après-midi.
La photo prise par la responsable de l’amicale des locataires est saisissante. Les barres de logements sociaux sont plongées dans l’ombre, avec tout ce que cela comporte en matière de sécurité, de vie quotidienne et de confort, surtout lorsqu’on habite un appartement au 15ème étage, sans ascenseur et dont la cage d’escalier n’est plus éclairée, à l’heure où les enfants se rendent à l’école et les parents à leur travail.
La tour Horizon/Nouvel fait contraste. Elle est brillamment éclairée, alors qu’on est en pleine nuit et qu’il n’y a donc personne dans les bureaux.
Est-il raisonnable de laisser un ensemble d’habitations aussi dense, sans système de secours en cas de rupture du réseau électrique, au moyen de groupes électrogènes ?
Est-il raisonnable, au moment au chacun a conscience de la nécessité des économies d’énergie, d’en gaspiller pour éclairer des bureaux vides ?
La réponse s’impose d’elle-même.
Pierre Gaborit
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