samedi 11 février 2017

Retour sur le conseil municipal du 26 janvier

Ce conseil municipal ne fera pas date dans l’actuelle mandature. Il n’y avait que 13 points à l’ordre du jour, pour la plupart d’importance mineure. Le vide de cet ordre du jour reflète le manque d’ambition de l’actuelle majorité qui s’est contentée de poursuivre quelques chantiers en cours sans en lancer de nouveaux. Cette politique n’est pas à la hauteur des ambitions que devrait avoir la deuxième ville d’Île-de-France, qui a besoin de grands projets novateurs pour trouver un souffle nouveau.

Pierre Gaborit est intervenu sur le rapport 2016 consacré au développement durable. Il a déploré en premier lieu une tendance à l’inflation, dans tous les rapports du terme, ce qui les conduit à aborder quantité de sujets qui n’ont qu’un rapport lointain avec l’objet du rapport. Ainsi, dans la plupart des cas, nous disposons d’inventaires à la Prévert sans véritable colonne vertébrale ou axe d’analyse.

Il a souligné que  la véritable faiblesse de ce document est l’absence d’indicateurs chiffrés pourtant nécessaires à l’évaluation concrète des progrès réalisés comme des lacunes de la politique du développement durable. Ainsi est-il absurde de parler de la qualité de l’air de notre ville sans donner le moindre chiffrage de cette qualité alors qu’il y a dans la ville plusieurs stations Airparif dont nous n’exploitons pas les données. Il en va de même pour la biodiversité ou la circulation automobile. Sans référentiel stable, il est impossible d’évaluer le développement durable sur le moyen et le long terme afin de définir objectifs et mesures propres à les réaliser.

Pierre Gaborit a donné quelques exemples d’axes de développement durable dans notre ville tels qu’une augmentation du linéaire des pistes cyclables, actuellement très insuffisant. Il a également insisté sur l’interdiction du chauffage au bois en période de pollution atmosphérique et sur la nécessité d’interdire la circulation des poids lourds sur les grands axes de la ville.

Pierre Gaborit est également intervenu sur le rapport sur les orientations budgétaires pour 2017 et il a fait observer que ce rapport ne répondait pas à l’objectif fixé, à savoir déterminer les orientations budgétaires par comparaison avec les exercices passés et la projection de l’avenir. En fait, le rapport, par ailleurs techniquement réussi, n’est qu’une anticipation sur la présentation du budget lui-même qui aura lieu dans un prochain conseil municipal. Il a enfin insisté sur le manque d’imagination pour les projets à venir constatant que dans la ville l’imagination n’était pas au pouvoir.


Le conseil municipal s’est conclu par une question au Maire de Vincent Guibert à propos de la situation du foyer de travailleurs de la rue Nationale que nous retranscrivons ci-dessous. Dans sa réponse, le Maire s’est montré très défensif et a été contraint de reconnaître que la responsabilité de Coallia dans la situation actuelle était engagée et que la reconstruction du foyer était désormais nécessaire, au lieu de la fermeture définitive que préconisait son communiqué publié juste après le drame.

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