vendredi 1 novembre 2013

UDI : et si le ridicule tuait ?

L'UDI de Boulogne-Billancourt s'est fendue sur son blog d'un article sur les primaires socialistes qui m'ont désigné tête de liste pour les municipales de 2014.

Cette formation politique, qui soutient la très probable candidature du maire sortant UMP Pierre-Christophe Baguet, déplore que de "tant d'argent public" ait été dépensé pour cette consultation électorale et proclame que les électeurs n'ont pas choisi le bon candidat.

Cette mise en cause appelle de ma part les réponses suivantes :
  1. C'est le Parti Socialiste, et lui seul, qui a exposé les frais de l'élection primaire (édition des listes électorales, impression des bulletins de vote, fourniture des enveloppes et de l'ensemble du matériel pour la tenue des bureaux de vote, tracts, affiches apposées dans les bureaux de vote des primaires et dans tous les bureaux de vote habituels, édition et distribution dans la ville de 60 000 exemplaires du journal de la section socialiste Boulogne-Billancourt Oxygène contenant toutes les indications pour le vote et la présentation des candidats).

    Quant à la propagande des candidats eux-mêmes, ils en ont personnellement assumé le coût dans la limite des 2 500 Euro fixés par le règlement des primaires.

    Aucun fonctionnaire de la ville n'a participé à l'organisation ou à la tenue des primaires, si ce n'est les agents affectés à la garde des locaux. La seule chose qu'ait fait la ville est donc d'avoir mis à disposition gratuitement quatre salles communales, ce qui est prévu par la loi pour toute demande émanant d'un parti politique pendant les six derniers mois de la campagne électorale.

    Où est donc cet argent public, prétendument dépensé selon l'UDI, pour l'organisation de ces primaires ?
     
  2. Il est cocasse que l'UDI, qui revendique 8 élus dans la majorité municipale, se hasarde à écrire que le choix du candidat socialiste doit être critiqué, en ce qu'il y aurait "connivence" entre lui et des opposants de droite au maire actuel.

    Puis-je faire observer à l'UDI que si l'on peut admettre que l'on critique des choix d'appareil, cela n'est pas de mise lorsque ce sont les électeurs eux-mêmes qui se sont prononcés ?

    L'UDI n'a pas contesté l'organisation d'une primaire à droite à Colombes, dirigée par un maire socialiste. Elle ne l'a fait ni avant ni après, alors que le candidat battu a annoncé qu'il se présenterait quand-même contre la candidate qui l'a emporté. Que l'UDI Boulonnaise se rassure, ce n'est pas comme cela que fonctionne le Parti Socialiste. Dès le lendemain du premier tour la candidate arrivée derrière moi a convenu qu'un second tour était inutile, et l'ensemble des candidats se sont rangés derrière ma candidature.

     Mais le comble du ridicule est atteint quand on voit cette formation politique, partie intégrante de la majorité municipale, se risquer à critiquer un mode démocratique de choix d'un candidat lorsque l'on sait que le maire sortant a reçu son investiture d'une commission composée d'une quinzaine de hiérarques qui se sont allègrement auto-investis. Résultat : la droite est plus divisée que jamais dans notre ville, alors que le Parti Socialiste est d'ores et déjà en ordre de bataille.
     
  3. Quant à la prétendue connivence entre moi et des postulants de droite à la mairie, je ne m'attarderai pas à en relever le caractère diffamatoire. Je déplore en revanche une fois encore les raccourcis et les allégations fausses et malveillantes tenues par certains élus de la majorité quant à mon rôle dans l'annulation du PLU de l'Ile Seguin.

    Comment peut-on, sous prétexte de visées purement politiciennes, oublier que je ne suis pas le requérant mais l'avocat de certains requérants ? Que ceux que je défends sont les associations de défense de l'environnement ? Et que cette action à laquelle le tribunal administratif a fait droit a fait échouer l'invraisemblable projet voulu par le maire et par Jean Nouvel qui aurait abouti à la construction dans l'Ile Seguin de 4 tours de bureaux de 150 mètres de haut ?

    Au-delà des associations que j'ai défendues, c'est l'intérêt des Boulonnais que j'ai pris en charge. Et que l'UDI sache qu'au Conseil Municipal je continuerai à défendre les citoyens contre les projets absurdes qui menacent leur vie quotidienne et leur avenir.
Pierre Gaborit

1 commentaire:

  1. Cher monsieur, intéressée par l'action locale, je suis votre blog même si je ne suis pas de votre bord car vous êtes un fin connaisseur de la vie locale et conservez une objectivité constructive de l'ordre du débat d'idées qui me convient. En tant que citoyenne Boulonnaise, je vous soutiens entièrement dans votre indignation et regrette que ces appareils politiques soient galvaudés au profit d' intérêts particuliers mais surtout que par là même ils dégoutent les citoyens du politique.
    Alain Juppé, fondateur de l'UMP, a lui-même pris ses distances face aux comités d'investiture qui à fortiori dans notre département justifierait que je rende ma carte.... si j'en avais une!
    Sincèrement, caroline peter

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